2025-11 Hub Sociétés inclusives : Des collaborations de recherche émergentes au sein d’UNITA : les projets « Starting Grants »

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Hub Sociétés inclusives : Des collaborations de recherche émergentes au sein d’UNITA : les projets « Starting Grants »

Depuis novembre 2025, trois projets de recherche UNITA impliquant des enseignants-chercheurs de l’UPPA ont démarré dans le cadre du hub Sociétés inclusives.

Ces projets d’une durée de 12 mois ont pour objectif de permettre le développement de nouvelles collaborations de recherche au sein de l’alliance UNITA. Une opportunité intéressante pour les enseignants-chercheurs de l’UPPA afin de construire un réseau de recherche européen grâce à l’alliance UNITA.

Ils s'inscrivent dans le cadre de deux appels différents :

  • Social inclusion and equal opportunities in a multicultural setting (Inclusion sociale et égalité des chances dans un environnement multiculturel)
  • Pathways to inclusive societies : Exploring the role of democracy, institutions, politics, citizenship and information
    (Vers des sociétés inclusives : exploration du rôle de la démocratie, des institutions, de la politique, de la citoyenneté et de l'information)

Vous retrouverez ci-dessous une présentation des activités menées dans le cadre de ces trois projets.

  1. Date de démarrage: novembre 2025. Durée : 1 an.

    Personnes impliquées à l’UPPA :

    • Pascale PEYRAGA (ALTER)

    Universités participantes :

    • Università degli studi di Torino (UNITO)
    • Universidad Publica de Navarra (UPNA)
    • Université Savoie Mont Blanc (USMB)

    Objectifs : Le projet ReCo s'appuie sur un phénomène contemporain notable : la résurgence de la sorcière dans la littérature, les arts et à travers son utilisation dans les centres d'interprétation.

    Cette figure intemporelle, profondément ancrée dans les mythes et légendes anciens, porte en elle une ambiguïté intrinsèque, oscillant entre fascination et répulsion. Longtemps marginalisée et persécutée lors des chasses aux sorcières, la sorcière est aujourd'hui réinventée comme un symbole de réconciliation avec l'environnement, de cohésion sociale et de valorisation territoriale, alors même que la discrimination et les inégalités entre les sexes persistent.

    Conscient de cette dualité, ReCo analysera principalement la sorcière comme source de cohésion et de renouveau des liens avec la terre et la nature. Dans quelle mesure la réhabilitation de cette figure peut-elle permettre aux communautés de s'unir autour d'une histoire commune, de renforcer l'identité territoriale et de valoriser les connaissances ancestrales ?

    Afin d'explorer la manière dont la société contemporaine se réapproprie cette figure féminine, susceptible d'apporter de nouveaux liens sensibles avec la nature et la société, nous examinerons la déconstruction des stéréotypes parallèlement à la création d'imaginaires émancipateurs et de contre-discours.

    Le projet étudiera la résistance aux archétypes collectifs qui ont longtemps marginalisé les femmes associées à l'altérité, à l’autonomie et à la transmission de la sagesse traditionnelle. Parallèlement, il mettra en lumière l'appréciation contemporaine des pratiques qui relient les gens à la nature, en particulier dans le contexte de la crise écologique.

    En bref, ReCo se concentre sur la manière dont la réhabilitation de la figure de la sorcière peut servir de vecteur de transformation sociale, culturelle et environnementale.

  2. Date de démarrage : novembre 2025. Durée : 1 an.

    Personnes impliquées à l’UPPA :

    • Olivier Lecucq (IE2IA)
    • Hubert Alcaraz (IE2IA)
    • Pierre Cambot (IE2IA)
    • Zérah Brémond (IE2IA)
    • Damien Connil (IE2IA)
    • Laura Cascino (IE2IA)
    • Théo Jurah-Pentiadou (IE2IA)

    Universités participantes :

    • Universisdad de Zaragoza (UNIZAR) - coordinateur
    • Universitate di West Timisoara (UVT)
    • Universidad Publica de Navarra (UPNA)
    • Università di Brescia (UNIBS)

    Résumé du projet : Ce projet explore l'avenir de l'État providence en Europe à la lumière de deux défis convergents : la transformation numérique et l'érosion démocratique. Alors que l'État providence est la pierre angulaire de l'inclusion sociale européenne depuis le milieu du XXe siècle, il est aujourd'hui confronté à des pressions structurelles. D'une part, la numérisation remodèle les marchés du travail, les services publics et la participation démocratique ; d'autre part, les tendances autoritaires en matière de gouvernance menacent les structures fondamentales de l'État de droit qui soutiennent les régimes sociaux.

    Le projet vise à (1) développer un programme de recherche ciblé d'un an abordant ces deux défis et (2) jeter les bases d'une proposition de recherche européenne plus large. Il analysera comment les technologies numériques et les politiques autoritaires affectent la gouvernance sociale et les cadres juridiques dans différents contextes nationaux, en proposant des stratégies pour renforcer la résilience démocratique et les réformes sociales fondées sur les droits.

  3. Date de démarrage : novembre 2025. Durée : 1 an.

    Personnes impliquées à l’UPPA :

    • Joana Falxa (UPPA) – coordinatrice

    Universités participantes :

    • Universisdad de Zaragoza (UNIZAR)
    • Universitate di West Timisoara (UVT)
    • Università degli Studi di Brescia (UNIBS)
    • Universidad Publica de Navarra (UPNA)

    Objectif : Ces dernières années, plusieurs pays européens ont entrepris d'importantes réformes afin d'aligner la criminalisation des infractions sexuelles sur le principe du consentement. Ce projet explore l'évolution du rôle et de la construction juridique du consentement dans la définition des infractions sexuelles, en examinant comment divers systèmes juridiques européens ont intégré, ou résisté à l'intégration, de ce critère dans leur législation et leur jurisprudence. Le consentement est devenu un seuil juridique et symbolique essentiel pour distinguer les comportements sexuels licites des actes criminels, reflétant des changements sociétaux plus larges en matière d'autonomie corporelle, d'égalité des sexes et de droits des victimes.

    Ce projet est né d'une collaboration entre des chercheurs d'universités membres de l'alliance UNITA. Une conférence internationale à Pau (octobre 2025) réunira l'équipe principale pour une discussion approfondie sur les infractions sexuelles en droit pénal comparé, comme étape fondamentale vers le développement de ce projet de recherche.

    En menant une analyse comparative entre les pays qui ont pleinement intégré le critère du consentement (par exemple l'Espagne), ceux qui sont actuellement en cours de réforme (par exemple la France) et d'autres moins enclins à un tel changement (par exemple l'Italie et la Roumanie), le projet met en évidence les implications juridiques, sociales et politiques des différentes approches. Il examine comment les définitions juridiques du consentement interagissent avec les réflexions issues des études de genre et de la littérature féministe transdisciplinaire, où le consentement est problématisé en tant que construction relationnelle, dépendante du contexte et façonnée par les dynamiques de pouvoir et les normes sociales, et comment elles recoupent l'interprétation judiciaire et les normes internationales en matière de droits humains (Convention d'Istanbul, CEDH).

    Ce projet contribue à la compréhension de la manière dont le droit pénal, en tant qu'institution démocratique, contribue à façonner une citoyenneté inclusive, en particulier en garantissant l'autonomie sexuelle et la protection de tous. En cartographiant la manière dont les systèmes juridiques définissent et appliquent le consentement, le projet met en lumière le rôle du droit dans la construction de sociétés européennes plus inclusives.