UPPA/UPV, déjà une longue histoire
L’UPPA et l’Université du Pays Basque (UPV/EHU) ont noué des liens forts qui leurs permettent de mener ensemble des projets de recherche ambitieux, en particulier dans le domaine de l’environnement.
Créée en 1980, l’UPV/EHU est une jeune université publique de la Communauté autonome basque répartie entre Bilbao, San Sebastián, Vitoria-Gasteiz, Eibar et Leioa. Sa devise, en basque : ‘’Eman ta zabal zazu’’ (‘’Donne-le et répands-le’’). Une formule qui ne connaît pas les frontières, au regard des liens forts qui unissent aujourd’hui l’UPV et l’UPPA. Les échanges universitaires et les projets communs entre les chercheurs français et espagnols sont nombreux, quelles que soient les disciplines. En linguistique, bien sûr, avec le centre bayonnais de recherche sur la langue et les textes basques (IKER), mais aussi en sport, en histoire, en géographie, en lettres, en physique, en biologie, en chimie...
Les appels à projet communs UPPA/UPV et la montée en puissance des fonds européens, FEDER et POCTEFA en particulier, ainsi que la qualité des attaches entre la Région Nouvelle-Aquitaine et la Communauté autonome basque ont joué un rôle clé dans la multiplication des travaux en partenariat. « Sans oublier les relations personnelles construites au fil du temps », ajoute David Amouroux, directeur de recherche CNRS à l’UPPA. Chercheur à l’Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l’environnement et les matériaux (IPREM), il représente son laboratoire au sein de la fédération ‘’Milieux et Ressources Aquatiques’’ (MIRA) créée par l’UPPA en 2011. « L’essentiel des recherches environnementales que nous menons aujourd’hui associe des chercheurs de l’Université du Pays Basque, mais ce n’est pas seulement le fruit d’un partenariat académique, témoigne-t-il. Les liens avec nos homologues espagnols remontent bien avant la création de MIRA. L’histoire a commencé à la fin des années 90, lorsque mon équipe a accueilli un post-doctorant de l’UPV, Alberto de Diego Rodriguez, qui a ensuite décroché un poste de professeur associé à Bilbao. Nous sommes toujours restés en contact. Son affiliation au laboratoire IbeA (Ikerketa eta Berrikuntza Analitikoa) fut une opportunité pour relancer ensemble des projets transfrontaliers. En recherche, bien souvent, les collaborations internationales efficaces sont le résultat de rapprochements à la fois scientifiques et humains. »
Le rapprochement entre les deux universités est somme toute inéluctable. L’UPPA et l’UPV partagent des sites naturels extraordinaires, à l’instar de la chaîne pyrénéenne et du Golfe de Gascogne, de larges pans d’histoire en commun et des enjeux environnementaux analogues. Le projet REPLIM, consistant à créer un réseau d’observatoires des écosystèmes sensibles au changement climatique dans les Pyrénées, est un exemple parmi d’autres. « Dans nombre de domaines, nos laboratoires sont complémentaires, estime de surcroît David Amouroux. Les collaborations nous permettent de réunir nos compétences et de nous enrichir mutuellement. D’autant que le dynamisme transfrontalier, surtout dans l’environnement, est une opportunité de financement supplémentaire. » À bon entendeur.
Contact : david.amouroux @ univ-pau.fr