2021-L'UPPA et Animine s'associent pour améliorer la nutrition animale

L'UPPA et Animine s'associent pour améliorer la nutrition animale

Consacré au suivi et au devenir d’éléments traces métalliques à forte valeur ajoutée pour la nutrition animale, SPECIMAN est le dernier né des neuf laboratoires communs auxquels participe L'UPPA.

NanoSIMS - Plateau "I³" Imagerie Isotopique Inorganique - Crédit photo : Alexis Cheziere
« Les laboratoires communs sont des partenariats de recherche privé/public particulièrement enrichissants, aussi bien pour les petites et moyennes entreprises, les entreprises de taille intermédiaires, que pour la recherche académique. C'est gagnant-gagnant ! » Christophe Derail parle d'or. Vice-président de l'université en charge du partenariat et de l'innovation, il coordonne depuis 8 ans l'un des premiers laboratoires communs de l'UPPA avec une entreprise qui n'est pas un grand groupe, le LERAM. « Le labcom est un modèle singulier qui offre aux chercheurs un confort incomparable, témoigne-t-il. La relation de confiance qui s'instaure avec l'industriel nous permet de penser le long terme, dans l'intérêt de l'entreprise comme de l'université. » Créé en janvier 2021 et baptisé SPECIMAN, pour SPECIation of Metals for Animal Nutrition, le nouveau laboratoire commun associant l'IPREM (UMR 5254 CNRS/UPPA) et la société française Animine illustre la volonté de l'université de consolider ses liens avec les entreprises autour d'un programme de recherche ambitieux financé par l'ANR. Il est coordonné par Dirk Schaumlöffel, directeur de recherche au CNRS et chercheur à l'IPREM. 

 

Le comportement et l'impact des oligo-éléments

Florent Penen, ingénieur de développement analytique chez Animine
Dirigée par Stéphane Durosoy et spécialisée dans la fourniture d'additifs alimentaires métalliques (des oligo-éléments à valeur ajoutée destinés à la nutrition des animaux d'élevage), Animine est réputée pour son oxyde de zinc potentialisé et ses formules innovantes d'oxyde de cuivre ou d'oxyde de manganèse. Des produits dont les effets positifs sur les performances de croissance des animaux et sur leur santé digestive sont largement reconnus. « Pour nous, l'enjeu de ce labcom consiste maintenant à comprendre précisément comment ces éléments traces métalliques sont assimilés par les organismes et d'analyser leurs effets sur le microbiote intestinal", explique Florent Penen, ingénieur de développement analytique chez Animine, titulaire d'une thèse en chimie analytique soutenue justement à l'UPPA en 2015, sous la direction de Dirk Schaumlöffel. Une meilleure appréhension du comportement de ses produits est indispensable pour améliorer ensuite leur efficacité et diminuer leur impact environnemental. Avec SPECIMAN, nous bénéficions de techniques d’analyse, de caractérisation et de l’imagerie quasiment uniques dans le monde dans les domaines de la traçabilité et de la spéciation des éléments traces. »

 

Des partenaires complémentaires

Grâce à des équipements très pointus comme le NanoSIMS , le spectromètre TOF-SIMS ou le multicollecteur haute résolution ICP-MS , les équipes de SPECIMAN sont par exemple en mesure de visualiser et de cartographier les éléments chimiques au niveau cellulaire. Les intérêts et les compétences des deux partenaires sont très complémentaires. « SPECIMAN s’inscrit dans la stratégie scientifique de l’IPREM, notamment le développement de connaissances fondamentales en chimie analytique et microbiologie, en relation avec des applications concernant la structure du vivant et la gestion de l’environnement », ajoute Dirk Schaumlöffel. Le laboratoire commun permet ainsi à l'IPREM de co-développer un nouvel axe de recherche consacré à la nutrition animale.

 

Un engagement pérenne

SPECIMAN mobilise une quinzaine de chercheurs et d'ingénieurs, dont une dizaine de l'IPREM et cinq d'Animine, ainsi que des étudiants de l'UPPA inscrits en master. Deux thèses seront lancées : l'une en chimie analytique, portant sur l'assimilation des éléments traces métalliques dans l'intestin ; l'autre en microbiologie, portant sur leur impact sur le microbiote. Du reste, au fil du programme de recherche, d'autres chercheurs seront sans doute être amenés à collaborer avec les équipes du labcom. SPECIMAN a en effet l'ambition de créer des liens durables avec la communauté scientifique dans le domaine de la nutrition animale et de travailler en concertation avec d'autres projets de recherche portés par Animine. « SPECIMAN à vocation à se pérenniser, c'est un partenariat de long terme. », résume Dirk Schaumlöffel, enthousiaste.

 

Contacts :
Dirk Schaumlöffel : dirk.schaumloffel@univ-pau.fr (dirk.schaumloffel @ univ-pau.fr) 
Florent Penen : fpenen @ animine.eu

 

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